Virus actifs et tendances épidémiologiques de septembre 2025

On pourrait croire à un simple sursaut saisonnier, un pic passager dans la routine des virus. Pourtant, depuis septembre 2025, la courbe des infections respiratoires ne suit plus les sillons connus. Au Canada et en France, les données brisent la monotonie statistique des dix dernières années : les virus avancent de concert, sans se soucier des caprices du thermomètre.

Les stratégies de prévention déployées durant l’hiver précédent n’ont pas contenu l’élan des virus au seuil de la rentrée. Les enfants, en particulier, paient le prix fort : écoles et crèches voient les absences s’enchaîner. Les aînés, eux aussi, restent sous surveillance rapprochée. Face à ce tableau, les autorités sanitaires adaptent le tir : chaque pays affine ses réponses, ajuste ses recommandations, parfois en décalage avec son voisin.

Quels virus respiratoires circulent le plus en septembre 2025 au Canada et en France ?

Depuis la reprise de septembre, la circulation des virus respiratoires prend une tournure inhabituelle. Les réseaux de surveillance des virus au Canada et en France, en lien avec l’Organisation mondiale de la santé, désignent trois virus en acteurs principaux : SARS-CoV-2 (Covid-19), influenza (grippe) et virus respiratoire syncytial (VRS).

Des deux côtés de l’Atlantique, les rapports hebdomadaires tracent un même décor : ces trois agents infectieux circulent largement, en ville comme à la campagne. Le VRS n’attend pas son heure : il arrive plus tôt parmi les jeunes, et les pédiatres en France constatent une hausse des bronchiolites qui surcharge les services hospitaliers. Au Canada aussi, le système de surveillance note ce démarrage précoce.

La grippe se montre déjà dynamique dans les grands centres urbains. Plusieurs laboratoires détectent une augmentation du taux de positivité, plus en avance que sur le rythme des années précédentes. Le SARS-CoV-2 continue de circuler avec vigueur, porté par de nouveaux variants détectés par la surveillance génomique. Les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) se sont imposés comme repère pour diagnostiquer infectés simples ou co-infections.

Avoir cette triple circulation complique autant l’organisation des soins à l’hôpital que les campagnes de vaccination. Les professionnels de santé se montrent particulièrement attentifs envers les enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, pour qui le risque de formes sévères est tangible.

Comparatif des tendances épidémiologiques : ce que révèlent les données de l’automne

Une lecture attentive des données épidémiologiques de septembre 2025, partagées par les réseaux de surveillance français et canadiens, éclaire des mouvements parfois divergents. Les courbes hebdomadaires hésitent, se rejoignent ou divergent. Une chose est claire : le taux de positivité des tests TAAN grimpe parallèlement pour plusieurs infections respiratoires aiguës.

En France, le virus respiratoire syncytial regagne du terrain, avec jusqu’à 18 % de tests positifs chez les enfants de moins de cinq ans selon les données les plus récentes. Le Canada suit la même tendance, avec une remontée du VRS un peu avant la période attendue, ainsi qu’une augmentation modérée de la grippe. L’influenza évolue de façon hétérogène selon les provinces, restant sous la barre des 10 % pour l’instant.

Concernant le SARS-CoV-2, la situation oscille : taux de positivité en léger recul côté canadien, stabilité côté français, alimentée par des foyers persistants dans certaines structures médico-sociales. Cette veille constante permet d’ajuster rapidement la prévention, la vaccination et d’affiner la lecture de la dynamique virale à l’approche de l’automne.

L’utilisation systématique des tests TAAN, couplée à des déclarations de cas accélérées, offre une visibilité accrue sur la progression des virus et la cartographie régionale des infections au fil des premières semaines de la saison.

Rue urbaine en automne avec personnes portant des masques

Conseils simples pour limiter la propagation et protéger sa santé au quotidien

Lorsque les infections virales deviennent plus fréquentes, il reste judicieux de rappeler certains gestes. Les gestes barrières gardent leur efficacité pour freiner le virus respiratoire syncytial, la grippe et le SARS-CoV-2. Sans chambouler son quotidien, il suffit d’intégrer quelques bons réflexes pour protéger les plus fragiles.

Voici les recommandations à appliquer pour limiter la transmission autour de soi :

  • Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, en particulier après les transports ou toute visite dans un lieu de soin.
  • En présence de symptômes du Covid-19 ou d’une infection respiratoire aiguë, porter un masque chirurgical dans les locaux partagés ou bondés.
  • Aérer fréquemment les espaces de vie et de travail, plusieurs fois par jour au minimum, pour réduire la présence des agents infectieux.
  • Réduire les contacts rapprochés avec les personnes à risque (seniors, personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques) en cas de fièvre, toux ou mal de gorge.

La campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 cible actuellement les publics vulnérables. Les autorités de santé publient des recommandations détaillées régulièrement au fil de la saison.

Si un doute subsiste sur l’origine des symptômes, le test d’amplification des acides nucléiques (TAAN) reste la solution de référence pour établir le diagnostic. Adapter ses mesures de précaution en fonction des résultats contribue, acte après acte, à ralentir la circulation des virus respiratoires dans son environnement proche.

Septembre 2025 marque un virage pour la surveillance virologique : alors que les virus brouillent nos repères, la vigilance ne se relâche pas. L’actualité épidémiologique est en mouvement permanent. Prochaine alerte ou éclaircie ? Le bulletin de la semaine prochaine s’annonce déjà scruté d’un œil attentif.

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